Les notes de balafon et de n’goni résonnent dans la petite salle du 360, complexe musical niché dans le quartier de la Goutte-d’Or, à Paris. Kady Diarra déboule sur la scène, une large tunique blanche en faso dan fani sur le dos et un turban éclatant sur la tête. La chanteuse, née en Côte d’Ivoire, compte bien défendre l’esprit du Burkina Faso, pays qui l’a vue grandir, en bambara Burkina Hakili – du nom de son troisième opus sorti en avril 2021.
La vocaliste délivre ses premières mélopées en battant la mesure avec son shekeré, percussion en calebasse caractéristique des musiques mandingues, à la manière d’une conteuse, rendant ainsi hommage à sa mère et à sa grand-mère, toutes deux griottes.