Descendante d’une longue lignée de griots mandingues originaires du Mali, Sona Jobarteh n’était pourtant pas destinée à jouer de la kora, un instrument qui se transmet de père en fils. Mais, comme elle l’explique, son père n’a pas voulu faire de distinction : « Pour lui, si je montrais de l’intérêt, c’était son devoir de transmettre cette tradition, et d’apprendre à son enfant, pas son fils ou sa fille, et c’est comme ça qu’il m’a vu, juste un enfant, pas un garçon ou une fille. »
Après avoir étudié plusieurs instruments au prestigieux Royal College of Music de Londres, Sona Jobarteh revient vers la kora et la Gambie. Mais c’est en dehors du champ traditionnel qu’elle parvient à exister, sur scène : « La scène n’est reliée à aucune règle, aucune façon de faire, parce que tout est nouveau. Et c’est ça qui m’a permis d’y arriver », dit-elle.