Ambassadeurs d’un peuple touareg coincé entre l’exil et les conflits, les artistes de Tinariwen propagent depuis plusieurs décennies leur blues saharien prenant racine dans leurs chants de révolte et l’Assouf, la nostalgie en langue tamasheq (berbère), portés par un cocktail toujours en évolution de musiques traditionnelles d’Afrique de l’Ouest et de rock électrifié.
Originaire de Tessalit dans l’Adrar des Ifoghas, région partagée entre le nord du Mali et le sud de l’Algérie, le groupe multi-générationnel fondé par Ibrahim Ag Alhabib, fils d’un rebelle touareg, célèbre les vingt ans de la sortie de son premier album officiel Radio Tisdas Sessions avec une réédition réalisée à partir des bandes Adat originales. Une pièce fondatrice de ce que les occidentaux appelleront le « desert blues » qui est accompagnée par ce titre inédit extrait des sessions d’enregistrement avec le membre fondateur Kedou Ag Ossad, guitariste et compositeur surnommé Khiwaj (le Géant).