En janvier 2022, pour la première fois, Google a désigné un vice-président chargé de la technologie et de la société. Ce poste a pour but d’aider le géant du web à comprendre le rôle et l’impact de la technologie dans le futur de la société. Pour remplir cette fonction, Google a choisi le zimbabwéen James Manyika, jusque-là associé principal chez McKinsey & Company et directeur du McKinsey Global Institute (MGI). Les 30 années passées à côtoyer le meilleur de la Silicon Valley ont payé pour l’enfant de Harare.
Né au Zimbabwe en août 1965, James Manyika y grandit et y fait ses études primaires et secondaires à la Prince Edward School de Harare. Il décide d’étudier le génie électrique à l’université publique nationale. Il y obtient une licence, puis une maitrise. Il postule ensuite pour la célèbre bourse Rhodes qui lui ouvre la voie d’un cursus en Grande-Bretagne. Sélectionné parmi les lauréats, il rejoint l’université d’Oxford où il décroche une maîtrise de sciences en mathématiques et en informatique, puis un doctorat en intelligence artificielle et en robotique.
Sélectionné parmi les lauréats, il rejoint l’université d’Oxford où il décroche une maîtrise de sciences en mathématiques et en informatique, puis un doctorat en intelligence artificielle et en robotique.
Particulièrement brillant dans le domaine de l’intelligence artificielle, il reçoit une bourse de l’université d’Oxford pour y faire de la recherche. Il fera partie durant les années suivantes des chercheurs invités au Jet Propulsion Laboratory de la NASA et à un échange de professeurs du MIT. Il publie en 1994, avec Hugh F. Durrant-Whyte, le livre Decentralized Data Fusion : An Information Theoretic Approach et se fait encore plus reconnaître dans le secteur encore en pleine construction de l’intelligence artificielle. Puis il rejoint le cabinet de conseil McKinsey.
Désormais membre de l’équipe de direction d’Alphabet, maison mère de Google, James Manyika ne rendra compte qu’au directeur général Sundar Pichai. Google attend de lui que le Zimbabwéen « façonne et diffuse les points de vue de Google sur la façon dont la technologie affecte la société », précise le communiqué annonçant sa nomination. Pour faire simple, James Manyika devra penser et mettre en place la stratégie de Google sur des questions telles que l’avenir du travail, l’intelligence artificielle, le développement durable et la croissance économique mondiale.