Le zenqaoui, c’est « un plaisir un peu coupable, décrit un jeune Algérois. C’est comme pour le raï, on le critique mais on en écoute tous ! » Ces trois dernières années, en Algérie, ce nouveau genre musical qui emprunte au raï, au chaâbi et aux chants contestataires des supporters de football, se fraye une place grandissante et inspire la mode.
« Tout a commencé avec les chansons de stade créées dans les quartiers populaires. On a juste développé la musique et, surtout, on a regroupé les artistes car chacun chantait pour son club, l’USMA ou le Mouloudia. Ça n’a pas été facile », explique Tarik Hachemane, directeur artistique du label indépendant, SkyProd.
La majorité de ces nouvelles stars de la musique urbaine sont produites par Tarik Hachemane et son acolyte Tarek Bourahli, à la tête de TCE Production. Tous deux sont devenus les grands promoteurs de cet « art de la zenqa, qui veut dire rue », précise ce dernier, casquette sur la tête.