Les origines nord-africaines de ce vêtement remontent à des centaines d’années, jusqu’aux 7e et 8e siècles, aux débuts du commerce transsaharien entre l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du Nord. Et si certains locaux affirment que ce vêtement symbolise la timidité et la modestie des gens, la plupart s’accordent à dire que sa fonction première est de protéger du soleil, ainsi que des fréquentes tempêtes de sable de la région.
« Le style et la forme de notre daraa permettent non seulement une bonne circulation de l’air dans ces environnements difficiles, mais aident également les hommes sahariens à conserver l’eau du corps au milieu du désert », explique le guide mauritanien local Dahid Jdeidou
Aujourd’hui, alors que de plus en plus de personnes s’installent dans les grandes villes et que la mode s’oriente vers l’Occident, les vêtements que les hommes sahariens portaient autrefois pour traverser le désert chaud sont devenus une relique du passé. Pourtant, en Mauritanie, où la plupart des hommes portent le daraa et le tagelmusts dans des nuances de bleu captivantes, cette tenue est toujours vivante – et il semblerait qu’elle soit là pour un bon moment.