Il est clairement identifié que le monde d’aujourd’hui s’est construit sur la base de deux civilisations aux caractéristiques diamétralement opposées, voire antagonistes. D’une part, la civilisation occidentale au socle matérialiste ; d’autre part, la civilisation négro-africaine aux assises immatérielles. La religion, l’amour, la beauté, la mort, le pouvoir, la richesse, la sagesse, etc. Chacune d’elle a conçu son rapport au monde, à la vie, à son environnement, et l’a transmis, de génération en génération, aux âmes qui les habitent. Aucune d’elle n’est meilleure que l’autre. Elles sont juste différentes.
Seulement voilà, le monde n’est pas une succession de cloîtres. Le développement séparé y est une chimère qui ne résiste pas à la nature profondément curieuse et nomade de l’humain. Les civilisations refaçonnent constamment leurs valeurs à travers la rencontre souvent, les échanges toujours, la prédation parfois. Même dans les conflagrations les plus violentes, ces deux civilisations prennent tellement l’une à l’autre, l’autre à l’une, qu’au bilan de l’Histoire, malgré les discours dominants, il est malaisé de proclamer un vainqueur.