Pour le vendeur de tissu du nom de Karimou Moussa du grand marché de Niamey, « ma boutique est bien connue pour ce commerce de tissus, de saharis venus de plusieurs pays et notamment du nord Niger. « Nous voyagions pour apporter les tendances en matière de textile notamment en Chine, Dubaï, Inde, Turquie, etc. Ici sur les étals de Karimou on y trouve plusieurs sortes de tissus, du plus léger au plus lourd avec des motifs et ou des couleurs vifs, et de différentes qualités. Il y’a des tissus de 60.000f et ceux de 5000f. Tout le monde trouve son compte chez nous. Il explique que ces tissus sont à la mode à Niamey et se vendent comme des petits pains avec les cérémonies de mariages ou les jeunes mariées et les filles d’honneur les achètent pour faire des saharis et ou des robes de cocktails. Les filles de Niamey en raffolent puisqu’elles ont compris, selon ses dires, que ce sont des tissus qui habillent. « Tu les paies avec une belle coupe chez le tailleur tu deviens unique ce jour-là, ce sont des habits qui te vont bien et qui sortent de l’ordinaire » précise karimou. A l’en croire, il s’en sort bien en vendant ces tissus commandés de partout.
Le sahari est notamment porté ici au Niger par les arabes, les touarègues. Aujourd’hui, les femmes issues de toutes les communautés s’y intéressent et cela est visible le jour des mariages. Elles sont nombreuses celles qui les portent avec des styles différents qui pour le plaisir, qui pour accompagner la jeunes mariée au domicile conjugale. Hormis les mariages, ce tissu bien cousu est porté partout lors des sorties entre amis, se rendre au bureau, un banquet, une soirée, etc.
Chez les jeunes mariées, ces tissus se portent à merveille, mais de façons différentes avec des styles divers. On peut de nos jours, si on le souhaite, coudre ce tissu pour en faire une robe, une jupe et ou un pantalon.
Pour Houreye Adamou, une habitante de la localité de Tagazar, le tissu plus connu sous le nom de sahari est porté avant par nos grands mamans, c’est un tissus léger, un long voile vendu moins cher et qui est généralement teinté de noir, souvent quand tu le portes il faut forcement porté un dessous d’abord car c’est un tissu collant et qui se déteint au contact du corps et ou au toucher. Les femmes touarègues le portaient presque tous les jours, mais à des grandes occasions, elles préfèrent porter ces tissus (sahari) neufs plus vifs et plus jolis que d’ordinaire. Ce sont des tissus qui nous sécurisent, nous protègent car ils nous couvrent entièrement. « Nous aimons bien le porter car cela fait partie de nos traditions, de nos valeurs culturelles » dit Houreye, fièrement avec un sourire aux coins des lèvres.