« Neptune terminus: origines », prévu vendredi, n’est pas une banale réédition de « Neptune terminus » sorti l’an dernier. On y trouve dix titres inédits lancés d’Abidjan (Côte d’Ivoire). C’est le lieu de résidence depuis quelques années de ce rappeur de la région parisienne, arrivé gamin en France depuis Kinshasa (RDC). Ce changement de décor lui a permis « de déplacer les points de vue », comme il l’explique lors d’une rencontre à Paris avec l’AFP.
Dans le morceau « Meilleur », il rend ainsi hommage à sa mère, classique chez les rappeurs, et à son épouse, la mère de ses enfants, chose rare.
« L’épouse, et mère de nos enfants, thème peu abordé, permet de se remettre en cause, de prendre de la hauteur, de faire l’état des lieux, parler de gens qui m’ont rendu meilleur », développe cette figure du rap conscient (opposé au gangsta-rap).
Le « regard de mes enfants est devenu important, le temps qui passe agit », ajoute le quadragénaire. « Ceux qui disent: +Moi, je n’ai jamais changé+, je trouve ça hyper-triste. Moi, je veux évoluer, mettre de la nuance ».
Alors qu’il s’interroge sur le bien qu’il a pu répandre autour de lui, on lui rapporte les propos de MC Solaar à l’AFP l’année dernière: « Quand je ne faisais rien, il y a quelqu’un qui me surmotivait, qui m’envoyait des messages pour me faire revenir à la musique, c’était Youssoupha ». Sans oublier que MC Solaar veut collaborer avec lui.