Construire vingt-quatre terrains de basket en Afrique, pour rimer avec les Jeux Olympiques d’été de 2024 à Paris. A l’initiative de l’ambitieux projet associatif “Dessine-moi un terrain de basket”, Mohamed Marrakchi, un ancien international de basket-ball marocain et président de l’association CESAM (Cultures, Echanges, Sports, Animations, Manifestations), devenu Lorrain il y a plus de trente ans. A ses côtés, trois de ses élèves, étudiants en Master à la Faculté des sciences du sport de Nancy.
L’ancien sportif de haut niveau et ses élèves n’ont qu’une idée en tête, utiliser le sport pour aider les jeunes et créer du lien social. La construction d’un terrain de basket coûte entre 1.000 et 2.000 euros. Le résultat est rudimentaire mais l’objectif, lui, bien rempli : “en construisant des terrains de basket-ball à travers le continent africain, on favorise la solidarité, mais on assure aussi un lien social et culturel, grâce aux valeurs du sport”, insiste Mohamed Marrakchi. Grâce aux financements obtenus par l’association CESAM et les étudiants nancéiens, auprès de municipalités par exemple, plusieurs terrains de basket-ball ont déjà vu le jour en France, au Maroc, en Guinée, au Bénin et au Sénégal. Prochaine étape, le Ghana et le Burkina Faso.
Le basket-ball comme levier pour tisser du lien social
Mohamed Marrakchi est intervenant et tuteur pédagogique auprès d’étudiants en STAPS à Nancy depuis 2008, dans la faculté où il a lui-même étudié. Depuis le début des années 90, le franco-marocain ne s’arrête jamais et enchaîne plusieurs projets associatifs, en Lorraine et au-delà des frontières. Chaque année, ses étudiants en Master de management du sport travaillent sur un projet de coopération internationale et de création de réseau, en rapport avec l’actualité sportive. C’est encore le cas, cette année, avec l’initiative “Dessine-moi un terrain de basket”, un projet sportif, évidemment, mais aussi éducatif, culturel, social et solidaire.
“Le sport est un moyen de s’en sortir dans un quartier populaire. En 2006, la municipalité de Vandoeuvre-lès-Nancy m’a proposé de travailler sur la coopération avec l’étranger. On m’a confié le projet et ça a été l’occasion de revenir aux sources en créant un lien entre mes deux pays de cœur, la France et le Maroc”, explique l’ancien sportif de haut niveau. Mohamed Marrakchi est né en 1968 à Oujda, au nord-est du Maroc. L’ancien joueur international de basket-ball quitte son pays d’origine vers l’âge de vingt ans pour rejoindre la France et intègre la Faculté des sciences du sport de Nancy, où il obtient un Master de sport et développement du territoire. Celui qui a “tout réussi grâce au sport”, fonde en 2006 l’association lorraine CESAM à Vandoeuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) qui œuvre, entre autres, pour les échanges culturels et sportifs entre la France et le Maroc.
Mohamed Marrakchi et les trois étudiants nancéiens à l’initiative du projet ne comptent pas s’arrêter là, ils ont rendez-vous au Maroc dans quelques jours. L’objectif de ce voyage, rencontrer leurs homologues de l’association sportive ASA Maroc et prendre part à des animations avec une centaine d’enfants, au centre socio-sportif de Tahanaoua, à 30 km de Marrakech.