De vastes étendues de vasières, des bancs de sable, des herbiers marins et des mangroves entretiennent une vie abondante, abritant plus de deux millions d’oiseaux d’eau qui y hivernent, dont une majorité de limicoles provenant d’Europe, de Sibérie et du Groenland.
Un climat doux et des perturbations humaines minimes ont fait de ce parc l’un des plus importants sites au monde pour différentes espèces d’oiseaux d’origine paléartique et afrotropicale. De grandes envolées d’échassiers en provenande du Nord y passent pendant les migrations et se mélangent avec d’autres espèces qui s’y reproduisent, comme les sternes royales et caspiennes, les aigrettes des récifs, les spatules du Banc d’Arguin et les pélicans blancs.
Les tortues de mer et les dauphins y sont assez communs, ainsi que différentes espèces de requins et de raies pour lesquelles le Banc d’Arguin est un site de reproduction irremplaçable.
Visitant le Parc national du Banc d’Arguin pour la première fois en 1982 lors d’un rassemblement du BIROE, Bureau international de Recherches sur les oiseaux d’eau (aujourd’hui Wetlands International), Luc Hoffmann a immédiatement compris l’importance de cette zone humide.
En collaboration avec les autorités mauritaniennes et les organisations internationales de conservation de la nature, il a participé à la création de la Fondation internationale du Banc d’Arguin (FIBA) en 1986, dont l’objectif est de soutenir la conservation de cette zone humide d’importance globale.
Classé par l’UNESCO bien du Patrimoine mondial en 1976 et zone humide d’importance internationale par la Convention de Ramsar en 1982, le site est toujours sous pression de l’exploitation pétrolière et gazière offshore et de la surpêche de certaines espèces de raies et de requins, dont l’exploitation commerciale n’est pas durable. Les changements climatiques impactent déjà les villages côtiers du parc et la pression de la pêche motorisée est toujours présente.
Avec la Banque de développement KfW, le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) et l’Agence française de développement (AFD), la MAVA a participé à la création du Fonds fiduciaire du Banc d’Arguin et de la biodiversité côtière et marine (BACoMaB) en 2009 pour soutenir la conservation de la côte mauritanienne.
Ayant fusionné en 2015 avec la FIBA (Fondation Internationale du Banc d’Arguin), la MAVA continue à promouvoir la valeur naturelle et économique du Banc d’Arguin et du littoral mauritanien auprès des gouvernements, des entreprises et de la société civile.