Sanctions contre le Mali : Le Togo accepte de jouer les médiateurs en faveur de la junte au pouvoir au Mali

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Mercredi 4 mai dernier, une délégation malienne ayant à sa tête le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, a bouclé une visite de travail en terres togolaises. Cette visite qui a duré 2 jours, portait essentiellement sur la sollicitation du Togo en qualité de médiateur pour le Mali auprès de la Cédéao et de la communauté internationale.

Au début du mois de janvier 2022, le Mali est frappé de plein fouet par des sanctions économiques sévères. Ces sanctions ont été édictées par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Le but était de faire pression sur la junte au pouvoir au Mali afin de réduire la période de transition fixée à 2 ans. Au moment ces sanctions agissent comme un goulot d’étranglement, le Mali s’est tourné vers le Togo pour solliciter une médiation auprès de la communauté régionale et partant, la communauté internationale. L’influence du pays de Faure Gnassingbé au sein de la Cédéao n’étant plus à démontrer, Assimi Goïta a dépêché ses ministres des Affaires étrangères, de l’Economie et des Transports à Lomé pour y négocier un appui.

L’objectif pour la junte est de rallier les États voisins à sa cause. Ce qui permettra de renforcer le poids diplomatique du Mali. Assimi Goïta a transmis un message clair à son homologue du Togo. Il lui demande notamment de : « « soutenir l’effort de dialogue malien avec la communauté internationale », et de « prendre des initiatives de facilitation ». Fort heureusement, le message a été bien reçu et la réponse a été favorable aux attentes maliennes. En effet, le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey a assuré ses hôtes sur l’intention du Président Gnassingbé de mener cette médiation car pour lui le Togo est un pays de dialogue.

D’ailleurs, le Togo a toujours milité pour des sanctions légères vis-à-vis du Mali. Le président togolais s’est même rendu en fin janvier au Mali pour rencontrer le gouvernement de transition. En outre, depuis février, le Togo a intégré un groupe d’Etats chargés de faciliter les négociations internationales. Ceci explique le choix du Togo par Assimi Goïta. C’est le seul pays à être ouvert au discours de la junte malienne. A ce jour, Faure Gnassingbé demeure le seul président de la sous-région à s’être rendu à Bamako. Le Togo devra aussi diligenter les négociations avec la communauté internationale notamment la France. Le patron de la diplomatie togolaise a toujours ouvertement apporté son soutien au Mali. Il s’est rendu plus d’une fois à Bamako pour évoquer la crise. Le Togo est conscient que les sanctions contre le Mali n’affectent pas seulement le pays, mais également les pays voisins. Pour Abdoulaye Diop, les ambitions sont claires. A travers le Togo, il veut « trouver un compromis pour sortir le Mali de cette situation et aussi renforcer la stabilité de la région ».

Pour l’instant, le Mali tient bon et reste ferme sur ses décisions. La dernière en date et l’une des plus éclatante est la suspension définitive des médias français, France 24 et Radio France International (RFI). En effet, le 27 avril dernier, la Haute Autorité de la Communication du Mali a rendu publique la décision mettant fin définitivement à l’émission et à la diffusion des médias français. Une décision fortement contestée par France Média Monde propriétaire desdits médias, l’Union Européenne et même l’ONU.

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