Son arrivée sur la scène du Palais de la culture d’Abidjan avait tout de celle d’un rappeur : effets de fumée, tunique blanche intégrale, bijoux de marque sertis de diamants et l’incontournable paire de lunettes de soleil sur le nez. Mais en exécutant, dès les premières notes, une chorégraphie technique aux côtés d’une troupe de danseurs professionnels, Didi B a voulu montrer qu’il savait faire beaucoup plus que lâcher des couplets au micro. « Ecoutez-moi bien, je ne suis pas un rappeur, je suis un artiste ! », a-t-il clamé en direction des milliers de personnes venues assister, vendredi 27 mai, à la « release party » de Mojotrône II : History, son premier album, qui sort mardi 31 mai.
Si l’objectif officiel du spectacle était de faire découvrir les seize morceaux de la première partie de cet opus très attendu – la deuxième sortira fin 2022 –, il s’agissait surtout, selon sa manageuse Diba Diallo, « d’imposer la marque Didi B » et de prouver que l’artiste a « changé de dimension ». Ce dernier entend s’imposer comme « une légende de la musique africaine », ainsi qu’il l’assure sans ciller au Monde Afrique peu de temps avant de monter sur scène. N’a-t-il pas bénéficié pour cet album des conseils de son « parrain », la superstar congolaise Fally Ipupa ?