Le royaume de Koush est un ancien puissant royaume d’Afrique qui était situé dans les territoires qui correspondent aujourd’hui au Soudan et à une partie de l’Égypte. Le royaume était peuplé des Nubiens. A la base, le royaume n’a pas toujours porté le nom de Koush.
Naissance du royaume
A la base, la ville de Kerma était établie dans la zone de Koush dans les encablures de l’an 2400 av. J.C. La ville jouissait d’une telle puissance qu’elle était à même de rivaliser avec la grande Égypte. En 1785 avant notre ère, le Moyen Empire Egyptien s’effondra et conforta la puissance de Kerma qui se constitua en royaume et établie sa capitale à Napata. Le 9e siècle av Jésus Christ connu l’expansion militaire et économique de la civilisation Koushite. Napata était influencée par la culture égyptienne, particulièrement le mode d’ensevelissement des morts. A la mort d’Alara, premier roi Koushite, son fils Piye le succéda. Ce dernier envahit l’Égypte entière en 730 avant Jésus Christ. Il avait un contrôle total sur la vaste région du Nil et devint le premier empereur de la 25e dynastie d’Égypte, une dynastie dites des « Pharaons noirs ». C’est ainsi que débuta la grande période de l’Empire de Koush.
Traditionnellement, les Koushites continuent de fonctionner avec les cultures et rites Égyptiens. Bien qu’ayant conquis l’Égypte, les rois Koushites continuaient à faire des sépultures à la façon égyptienne. Ce qui se caractérisait par la construction des pyramides.
Apogée du royaume de Koush
Les terres environnantes du royaume étaient riches en minerais et parsemés de mines de fer et d’or. Cette richesse conduit les Nubiens à développer leur orfèvrerie. Excellents architectes, ils entreprirent la construction de plusieurs temples, palais et bains royaux. Ils développèrent de nombreuses pyramides. Dont 200 dans la seule ville de Méroé qui deviendra la capitale après Napata. C’est la raison pour laquelle le Soudan actuel compte plus de pyramides que l’ensemble de l’Égypte. Les premières pyramides de Méroé étaient des pyramides à degrés. Selon certains spécialistes, il est possible qu’elles aient un jour été surmontées de cylindres ou de sphères fabriquées avec des matériaux qui ont depuis été détruits ou ont disparu. Un événement vient perturber la quiétude du royaume et manque de déstabiliser celui-ci.
Après 35 ans de règne, Piye meurt. Si le royaume lui survit 56 ans après, il va prendre un coup lorsque les Assyriens attaquent le royaume et battent les Nubiens. Les vainqueurs tentent d’effacer toutes traces des leaders de la 25e dynastie en effaçant leurs noms des monuments et en détruisant leurs statues et stèles. Les Koushites font alors de Méroé leur nouvelle capitale. Une décision qui n’est pas anodine car les terres environnant Méroé se trouvent non seulement au carrefour stratégique des routes commerciales terrestres africaines et de l’itinéraire des caravanes en provenance de la mer Rouge mais elles sont également fertiles et regorgent de ressources naturelles des mines de fer et d’or qui nourrissent le développement d’une industrie des métaux, et de l’orfèvrerie plus particulièrement. Un choix qui va faire revivre le royaume de Koush comme puissance importante en Afrique septentrionale.
Déclin de l’Empire de Koush
Après plusieurs siècles de prospérité, le royaume de Koush commence à perdre petit à petit son hégémonie. Le décès de Cléopâtre en l’an 30 avant notre ère va sceller les choses. La grande Égypte devient une province de l’Empire romain. Ce qui a pour effet de faciliter l’entrée des romains en territoires koushites. Les Romains avaient en ligne de mire les mines d’or koushites.
Dans un sursaut d’orgueil, les forces koushites lancent un assaut contre les soldats romains à Assaouan. Cette armée Koushites avait à sa tête la reine guerrière Amanirenas. Cette dernière était connue pour sa férocité masculine et le fait d’avoir perdu un œil. Ce sursaut d’orgueil se solda par une défaite. Finalement au 4e siècle de notre ère, le royaume fut définitivement abandonné. Ses monuments et objets furent plus tard pillés par les archéologues occidentaux, notamment l’Italien Giuseppe Ferlini.