Les Mamans du Congo et Rrobin ( spécialiste des beats hip-hop et house), poursuivent leur aventure militante pour l’émancipation de la femme africaine et la transmission du matrimoine culturel de l’ancien royaume Kongo. C’est en créant une musique inédite en Afrique, riche d’airs et de rythmes ancestraux bantoues, d’instruments de musique traditionnels, de rap et d’électro que le groupe compte bien surprendre et éveiller les consciences.
En langue lari (l’une des langues parlées entre les villes actuelles de Kinshasa ( sur la rive gauche) et Brazzaville (sur la rive droite), Kikento signifie le pouvoir féminin et le titre Sala Sala! qui se traduit par Travaille, travaille, est un appel à l’effort pour tenter d’éliminer les problèmes liés au manque d’emploi. S’il s’agit de soutenir la créativité et le dynamisme du pays, il est aussi question de pousser la jeunesse à s’émanciper en renouant avec les tâches ancestrales de la terre, aujourd’hui exploitées par les multinationales étrangères. Le très beau clip du titre Sala Sala! est réalisé par Flore Onissah :
La chanteuse percussionniste et meneuse du groupe, Gladys Samba, chante et rappe sur la musique de Rrobin, entourée des chœurs de ses consœurs et emmenée par la basse du Congolais Mel Malonga (Zao, Damon Albarn) et les percussions qui rythment le travail aux champs.
«Ne condamnons pas le kundu (la sorcellerie) mais arrêtons la paresse en mettant l’accent sur le travail. Tous les corps de métiers sont concernés par cet appel, le moindre effort est décrié. C’est de la sensibilisation : que celui qui se laisse aller n’accuse pas les autres d’être méchants parce qu’ils ne prennent pas soin de lui. Sala mbo wa dia (pour manger il faut travailler.»