Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a débuté le 17 juillet dernier une visite en terre chinoise. Notamment dans les villes de Pékin et Shenzhen. En toile de fond de cette visite qui se termine le 21 juillet, l’adhésion de l’Algérie aux BRICS, et la négociation de plusieurs partenariats économiques et commerciaux. En effet, le chef de l’Etat algérien traîne dans sa délégation un important parterre de chefs d’entreprise des secteurs privé et public et d’hommes d’affaires. Tebboune et Xi Jinping ont abordé aussi plusieurs questions d’ordre politique et diplomatique dans la capitale chinoise.
Partenariat économique, la Chine devance la France
Si pendant longtemps la France a eu le monopole économique en Algérie comme dans beaucoup d’autres pays africains, les choses ont considérablement changé au cours de ces dernières années. En Algérie, les choses ont commencé à bouger du temps du président Boutefika. Ce dernier avait fait de la Chine un partenaire privilégié dans les échanges.
Le successeur de Boutefika, Tebboune, s’inscrit dans la même logique. D’où la raison de ce voyage en Chine. Selon les prévisions officiels, le montant des exportations chinoises vers l’Algérie pour l’année 2023 devrait s’établir à près de 8 milliards de dollars. Ce qui fait de la Chine le premier fournisseur de l’Algérie. Avec un score record de 17% des parts de marché, loin devant la France et ses 10%, et l’Italie (7%). Au rang de ses exportations, on note les produits tels que des voitures, des jouets, des téléphones, des vêtements, des équipements électroménagers et des biens de consommations.
Les BRICS, un objectif pour Tebboune
Au-delà des raisons sus citées, le président algérien recherche activement des soutiens pour l’adhésion de l’Algérie aux BRICS , un bloc économique qui comprend la Chine et la Russie, ainsi que le Brésil , l’Inde et l’Afrique du Sud. Pour ce faire, Tebboune a d’abord été en visite en Russie le mois dernier.
Les BRICS sont considérés comme les futurs dépositaires de l’économie mondiale. Ce bloc a été fondé en 2009. Avec le chamboulement de l’économie mondiale, due à la guerre en Ukraine, l’Algérie veut se positionner comme un futur géant économique. Ceci passe par une adhésion aux BRICS. Notons par ailleurs qu’avec la guerre en Ukraine, la raréfaction du gaz se fait plus grande en Europe. Et l’Algérie qui possède une réserve non négligeable de gaz se voit faire les yeux doux par les pays occidentaux.
