Cette initiative a été présentée par Gabriela Ramos, sous-directrice générale pour les sciences humaines et sociales de l’UNESCO, lors d’une réunion avec le ministre Épiphane Zoro, visant à promouvoir l’éthique dans le développement de l’IA. Les deux parties ont ensuite signé une lettre d’intention pour la création d’un comité de pilotage pour l’implantation de l’IA.
Cette initiative marque une étape importante dans la promotion de l’IA en Côte d’Ivoire, ouvrant la voie à des avancées significatives dans divers domaines, tout en garantissant une utilisation responsable et éthique de cette technologie prometteuse.
Une innovation pour la bonne gouvernance
L’UNESCO, en partenariat avec le ministère ivoirien, souhaite jouer un rôle actif dans l’introduction de l’intelligence artificielle en Côte d’Ivoire. Gabriela Ramos a souligné que cette démarche s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de recommandations éthiques concernant l’IA, témoignant ainsi de l’engagement de l’organisation à promouvoir une utilisation responsable de cette technologie émergente.
« Nous ferons cela avec 50 pays qui ont déjà mis en place un comité de pilotage en la matière, en vue de trouver des solutions pour mieux gérer l’IA» a-t-elle déclaré.
Suite à cette réunion fructueuse, Épiphane Zoro, ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption, a exprimé son enthousiasme pour cette collaboration. Il a souligné que l’IA a le potentiel de transformer divers secteurs en Côte d’Ivoire, y compris la gouvernance et la lutte contre la corruption, en renforçant l’efficacité des processus et la transparence.
Implanter un comité de l’intelligence artificielle en Côte d’Ivoire
« Nous profitons de la visite de Gabriela Ramos pour lancer le processus de mise en place de ce comité à l’échelle nationale. Ce comité devra être inclusif et inclure à la fois les ministères, les acteurs du secteur privé, le monde universitaire, la société civile pour qu’on fasse ensemble les diagnostics des différents problèmes, des enjeux, des menaces causées par l’IA pour voir quels sont les textes, les lois qu’il faut prendre pour que nous puissions réguler cette technologie pour qu’elle puisse servir au progrès économique et social de notre pays et à l’épanouissement de nos populations », a-t-il expliqué.
Faire de l’IA un outil de développement
L’implémentation de l’IA en Côte d’Ivoire sera un processus complexe qui nécessitera une expertise technique et une compréhension approfondie des enjeux éthiques.
« Pour une meilleure application de l’IA, nous ferons un diagnostic standardisé, reposant sur un instrument que nous avons développé, pour non seulement évaluer les potentialités de la Côte d’Ivoire dans les différents secteurs et domaines d’activités, mais aussi le niveau de la bonne gouvernance et des compétences. Une fois ce diagnostic fait, nous allons élaborer des recommandations précises en direction des autorités et surtout du comité de pilotage pour la prise des décisions avec toutes les parties prenantes dans ce projet », a-indiqué Gabriela Ramos.
Le comité de pilotage créé à la suite de cette rencontre sera chargé de guider le développement et la mise en œuvre de l’IA dans le pays, en veillant à ce que les principes d’éthiques soient respectés tout au long du processus.
