Nous savons que les bandes dessinées sont vraiment prisées par nos jeunes. Nous avons voulu les rejoindre par un canal où c’est facile pour eux, donc ils pourront absorber de l’information, explique la fondatrice et directrice du centre, Sandra Adjou Akirémy.
Par ces bandes dessinées, nous voulons particulièrement permettre aux jeunes afro-descendants de s’approprier une partie de leur histoire pour construire leur identité.
Une citation de Sandra Adjou Akirémy, fondatrice et directrice du CICA
Le premier livre s’intitule : L’Afrique avant l’esclavage et la colonisation. Il présente deux royaumes et un empire africains racontant leur prospérité et leur organisation d’antan. Le second est titré : Nos Héros afro-descendants et met en scène des personnages qui ont marqué l’histoire des Noirs par leur courage et leur persévérance.
La directrice du CICA affirme que les faits historiques rapportés dans les livres sont véridiques et vérifiables. Ces derniers sont confirmés par l’historien, Amadou Ba.
Il estime que ces œuvres peuvent aider les jeunes issus de la diaspora noire à vivre pleinement leur différence culturelle, identitaire.
Pour toute civilisation, connaître son passé, les pages glorieuses, les grandes personnalités, permet de mieux comprendre son présent et de mieux préparer son avenir.
On voulait de la crédibilité dans l’information mise dans ces bandes dessinées, explique Mme Akirémy. On ne voulait pas aller sur internet chercher de l’information, ajoute-t-elle.
Joe Tamko, membre du Conseil d’administration, abonde dans le même sens. Nous sommes dans une ère où l’information est abondante. Elle a un impact important sur nos jeunes, croit-il. Il faut se demander qui contrôle le storytelling [le récit], poursuit-il.
Il est très clair que ce n’est pas la communauté afro-descendante qui parle d’elle-même. Les besoins de la communauté afro-descendante ne sont pas mis de l’avant ou considérés. [Avec ces bandes dessinées] on est en train de reprendre le contrôle de notre histoire.
Le Centre de l’Identité et de la culture africaines ne souhaite pas s’arrêter là. L’organisme espère mettre en lumière d’autres récits glorieux des communautés africaines et afrodescendantes. Nous croyons que c’est le début d’une longue série, ajoute Mme Akirémy.