SHIELD, c’est un programme d’accélération de 14 mois qui offre une plateforme à 15 start-ups tunisiennes pour renforcer leurs mécanismes de conformité et d’intégrité, catalyser l’innovation et la coopération entre les institutions du secteur privé et public, et sensibiliser au rôle de la numérisation en tant que facilitateur de la transparence et de la bonne gouvernance.
A cet effet, au cours du panel, il a été surtout question du rôle du secteur public et de sa contribution dans les startups tunisiennes, en explorant les opportunités, en relevant des défis, et en favorisant une collaboration fructueuse.
Un bon financement derrière tout projet réussi
Le PDG de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME), Labid Zaâfrane, a déclaré que depuis le démarrage de son activité, la BFPME a contribué à l’accompagnement des promoteurs dans toutes les étapes de la réalisation de leurs projets.
« Notre tissu économique est composé à hauteur de 85% de PME et de TPE, d’où l’importance des PME pour l’économie tunisienne. Aujourd’hui, il n’y a pas de bons projets qui n’ont pas trouvé un bon financement, car derrière chaque projet qui a réussi, il y a un bon financement », a-t-il souligné.
En outre, il existe une grande faiblesse au niveau de la culture entrepreneuriale. Selon lui, « c’est même l’une des plus grandes défaillances de notre système éducatif ». Dès sa création, la PME tunisienne est « mort-née » donnant lieu à une faiblesse de la culture entrepreneuriale ainsi qu’à e l’absence de la culture de financement des entreprises.
D’autre part, Zaafrani a indiqué que l’écosystème entrepreneurial tunisien se compose de 135 acteurs, à savoir des accélérateurs, incubateurs, centres d’affaires, et structures d’appui ; ainsi, la BFPME plaide pour la mise en place d’un système d’information et surtout la digitalisation des opérations dans les schémas d’investissement.
Des solutions numériques et innovantes
Cinq équipes gagnantes ont été sélectionnées pour collaborer avec des institutions publiques. Idaraty, Kumulus, Comporoll, Flouci, et Simral, auront l’opportunité d’acquérir des connaissances juridiques, de collaborer avec leurs pairs, et de renforcer leurs mécanismes de conformité.
A cet effet, le PDG de Idaraty, Ahmed Zoghlami, a déclaré à African Manager, que la plateforme a pour objectif de faciliter l’échange entre citoyen et les institutions publiques, avec une base de données de plus de 2000 procédures administratives, pour rendre le parcours administratif beaucoup moins flou.
Selon son fondateur, Idaraty opère depuis trois ans, et a atteint 4 millions d’utilisateurs aujourd’hui. « La plateforme suit le périple de bon nombre de citoyens avec les administrations publiques, et tend, de ce fait, à alléger les difficultés qu’ils rencontrent et à être tout simplement empathiques », a-t-il souligné.
De son côté, le co-fondateur et CEO de la startup Kaoun, Anis Kallel avec son application Flouci, qui est une super app financière, concerne la bancarisation, les échanges d’argent sécurisés et instantanés, les paiements cashless sur place et en ligne, a indiqué, dans une déclaration à African Manager, ajoutant que Flouci s’insère dans l’orientation nationale de decashing et d’inclusion financière et rejoint l’initiative TPE, lancée également dans cet esprit.
« Réellement, c’est un wallet adossé à un compte bancaire gratuit, ce qui vous permet d’effectuer des transactions instantanées avec votre wallet mais aussi bancaires avec votre compte. Tout se fait sur l’application, vous évitant tout déplacement agence inutile », a-t-il expliqué.
Selon lui, la solution Flouci est approuvée par la Banque Centrale et fait partie de la 1ʳᵉ cohorte de la Sandox Réglementaire lancée le 20 janvier 2020 par cette dernière.
« A travers la collaboration avec la Banque centrale, nous voulons mettre cette technologie à la disposition des établissements financiers. Et réduire le coût et le temps d’accès aux services essentiels », a assuré Anis Kallel.
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SourceAfrican manager