Asna est née il y a 38 ans à Abidjan, d’un père sénégalais et d’une mère ivoiro-sénégalaise. Et c’est dans la capitale ivoirienne qu’elle a fait, il y a huit ans maintenant et en autodidacte, ses débuts en tant que dj.
Depuis, Asna s’est produite aux Trans Musicales de Rennes, à l’Afropunk à Paris, au Nyege Nyege en Ouganda, ou encore à la Boiler Room de Atlas Electronic au Maroc. Et à chaque fois, elle a fait sensation. Résultat : Asna, qui est artiste visuelle de métier, et désormais aussi productrice, est aujourd’hui l’une des nouvelles figures de la scène afro-électro.
Dans ses mix explosifs, où se rencontrent coupé-décalé, afro-house, gqom sud-africain ou encore percussions traditionnelles d’Afrique de l’Ouest, Asna explore ses propres racines et révèle, par effet de miroir, les aspirations d’une génération affranchie et décomplexée. Quant à ses productions ciselées (à retrouver sur les compilations Nyamakala Beats du label Blanc Manioc), elles sont taillées pour la transe, à l’image du dancefloor-killer Abissa.
En attendant son 1er projet solo, je rencontre Asna à Marseille, dans le sud de la France, où elle s’apprête à signer le closing de la Fiesta des Suds : à partir de 3h et jusqu’à 5h du matin, dans ce lieu fiévreux que l’on appelle le Dock des Suds, elle va refermer la non moins fiévreuse after de ce festival dédié aux musiques festives mondiales !
De la brousse ivoirienne où elle a grandi aux rues de Marrakech où elle a étudié, de Youssou N’Dour qui l’a bercée aux Daft Punk dont elle est une fan incontestée, des tambours sacrés aux soirées abidjanaises La Sunday, celle qui se définit comme “une exploratrice sonore” et qui est aussi douce et souriante que sa musique est furieusement hybride, va vous en mettre plein les oreilles en mode 140 bpm !