La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), a entrepris ce mardi 31 octobre 2023, le retrait de tous les casques bleus de Kidal. Kidal est une ville du Nord du Mali qui a longtemps été en proie aux djihadistes. Au moment du départ de la Minusma, la région est toujours sous le contrôle des rebelles du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD). Après le départ des troupes françaises, le mali obtient le retrait des troupes de l’ONU. L’armée compte dans les prochains jours venir s’installer à Kidal pour engager les négociations avec les rebelles Touaregs, qui auraient repris les armes.
Le film d’un Départ
Depuis plusieurs mois, le gouvernement malien, avec à sa tête le colonel Assimi Goïta, était entré en brouille ouverte avec la Minusma. Et, lors du Conseil de sécurité des Nations Unies de juin dernier, le Mali a obtenu le retrait effectif de cette mission. Le gouvernement de transition au Mali affirme notamment que cette mission a échoué et qu’elle a participé à l’instrumentalisation de la question des droits de l’homme. Il a donc fallu attendre 4 mois pour que ce départ soit effectif.
C’est donc une centaine de véhicules militaires et civils de l’Onu qui a quitté la ville de Kidal ce mardi. Mais chose curieuse, comme escorte, la Minusma a choisi de positionner des soldats tchadiens et guinéens. Une position dangereuse surtout lorsqu’on sait que le chemin qui durera 5 jours environ en direction de Gao, sera semé d’embûches telles que les mines et les nombreux rebelles dispersés ci et là. Ayant jusqu’au 31 décembre pour quitter tout le pays, la Minusma a déjà décamper dans le Centre et dans le Nord du Mali.
Minusma, 10 ans d’échec
En rappel, la Minusma a été mise sur pied et déployé au Mali en 2013 par le conseil de sécurité des Nations Unies. Sa mission principale était de stabiliser la situation dans les principales agglomérations et contribuer au rétablissement de l’autorité de l’État dans tout le pays. Cette mission comptait environ 15,000 soldats.
Plusieurs années plus tard, le jihadisme n’a pas régressé. Les autorités maliennes ont donc estimé qu’il était temps que cette mission prenne la porte. Le gouvernement a décidé de reprendre la souveraineté sur son territoire. A titre d’exemple, des soldats ont été envoyés en renfort à Tessalit, une région fraîchement libérée de la Minusma.
