Voici les principales déclarations et décisions du président Tshisekedi, candidat à sa réélection le 20 décembre, à propos de cette crise sécuritaire.
Janvier 2019 – Dans son discours d’investiture, il place en première priorité « la pacification de tout le territoire national ».
Octobre 2019 – En visite dans l’Est, il déclare : « Cette paix, croyez-moi, je suis prêt à mourir pour qu’elle soit une réalité ».
Une opération militaire dite « de grande envergure » est lancée pour éradiquer les ADF (Forces démocratiques alliées), qui ont fait allégeance au groupe Etat islamique. En réponse, le groupe armé intensifie les massacres de civils.
Mai 2021 – Il proclame pour les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri l' »état de siège », qui entre en vigueur le 6 mai et remplace l’administration civile par des responsables militaires et policiers.
Novembre 2021 – Avec son accord, l’Ouganda déclenche une opération militaire contre les ADF dans la partie nord du Nord-Kivu, étendue ensuite en Ituri.
Recours à des sociétés privées pour lutter contre le M23
– La rébellion du M23, en sommeil depuis une dizaine d’années et soutenue par le Rwanda, reprend l’offensive dans le sud du Nord-Kivu.
Fin 2022 – Deux sociétés militaires privées, Agemira RDC et Congo Protection, sont engagées par l’État congolais pour l’aider à lutter contre l’avancée du M23. Elles totalisent plus d’un millier d’hommes, principalement originaires d’Europe de l’Est pour les troupes, de France pour les cadres.
10 mai 2023 – Lors d’une visite au Botswana, il critique la force de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC-RF) déployée depuis quelques mois avec son accord dans l’est de la RDC pour lutter contre les groupes armés, lui reprochant une « cohabitation » avec les rebelles.
La veille, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a annoncé le déploiement de forces dans l’est congolais, qui n’a pas encore eu lieu.
21 septembre 2023 – A la tribune de l’ONU, il déplore que la force de l’ONU déployée depuis 1999 en RDC n’ait « pas réussi à faire face aux rébellions et conflits armés » et insiste pour son « retrait accéléré » à partir de décembre.
Fin septembre – Le président et plusieurs membres du gouvernement reconnaissent que des groupes armés et des « volontaires pour la défense de la patrie » sont utilisés comme supplétifs des forces armées pour contrer l’expansion du M23.
13 octobre – Il annonce un « allègement progressif et graduel » de l’état de siège.
3 décembre – Les troupes kényanes de force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est entament leur retrait de RDC après le non renouvellement de leur mandat par Kinshasa.