Le Forum international Euro-Africain sur les économies africaines a eu lieu du 24 au 25 novembre en Espagne. Lors de ce sommet, l’Afrique a émis le vœu d’avoir la pleine gestion et l’exclusivité sur ses matières premières. Une vision largement partagée par les BRICS. Le représentant de l’alliance des BRICS en Afrique (centrale et ouest) invité à ce sommet a longuement épilogué sur la question. Ahoua Don Mello, initialement convié pour recevoir le prix Ubuntu (humanité en langue rwandaise) qui récompense son leadership sur le progrès social et la fin des inégalités dans le monde, il en a profité pour s’exprimer sur la question des matières premières abusivement exportée vers l’Europe par les pays occidentaux.
Un projet bénéfique pour l’Afrique
Ahoua Don Mello en est conscient. Le développement en Afrique pourrait considérablement décoller si l’Afrique n’exportait pas ses matières premières sous forme brute. Pour lui, les différents pactes coloniaux doivent être abolis et l’achat des matières premières brutes doit être interdite. Il s’agit là de la vision du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, les pays qui sont le noyau dur des BRICS.
La question sur la gestion des matières premières n’est pas nouvelle. Elle a longuement été abordé par les économistes africains et désormais les hommes politiques qui sont les principaux élaborateurs des politiques économiques en matière d’exportation. Don Mello pense que obliger les occidentaux à transformer les matières premières surplace va booster l’industrialisation du continent, créer de l’emploi et limiter grandement l’immigration clandestine.
L’occident y gagnerait aussi
La vague migratoire qui va sans cesse grandissante pose un problème à l’occident. Aujourd’hui, ils sont pratiquement incapables de gérer le trop plein de migrants. La transformation des matières premières sur le sol africain pourrait donc stopper ou réduire considérablement les migrations. Ce qui ferait beaucoup de bien à l’occident. Raison suffisante pour encourager ce projet.
L’Afrique a donc l’occasion de se développer plus rapidement qu’elle ne le pense. Il suffit pour cela, d’abord de se départir des accords coloniaux et de la Françafrique, mais aussi instituer une réelle démocratie qui mettrait le peuple au centre des décisions.
