Après avoir ravagé Mayotte, samedi 14 décembre, le cyclone Chido a poursuivi sa route dans l’océan Indien où il a successivement frappé l’archipel des Comores et le nord du Mozambique, dans la région de Pemba. S’il a aussi causé des dégâts dans ces deux pays, ils s’annoncent bien moindres que dans le 101e département français.
Archipel voisin de Mayotte où il a semé le chaos samedi 14 décembre, les Comores ont été, en revanche, relativement épargnées par le passage du cyclone Chido dans les heures qui ont suivi. Les dégâts qu’il a occasionnés sur place sont principalement matériels et aucun décès n’y a été enregistré. Selon le directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises des Comores, le colonel Abdallah Rafik, le pays a échappé à l’œil du cyclone dont la vitesse a par ailleurs progressivement ralenti à l’approche des côtes des îles de Mohéli, d’Anjouan et de la Grande Comore.
Sur le plan humain, les services de secours n’ont enregistré que deux blessés légers à Anjouan et 24 déplacés pris en charge par la sécurité civile et le Croissant-Rouge. Sur le plan matériel, le bilan est un peu plus lourd, avec des bateaux de pêche endommagés, ainsi qu’une ferme avicole et une quarantaine d’habitations précaires complètement détruites. Toujours sur l’île d’Anjouan, les toitures des établissements scolaires ont également été emportées, tout comme sur l’île voisine de Mohéli où plusieurs pylônes électriques ont par ailleurs été arrachés et où des éboulements consécutifs au passage de Chido provoquent le blocage d’un certain nombre d’axes routiers.
Le Mozambique déplore au moins trois morts
Touché par les intempéries dans la matinée du dimanche 15 décembre, le Mozambique déplore, lui, la mort d’au moins trois personnes, selon un bilan provisoire communiqué dans la soirée. Alors que le cyclone, toujours puissant, a touché le pays dans une région assez peuplée, les équipes de la Croix-Rouge restent mobilisées pour venir en aide aux sinistrés, explique Christian Pallier, le chef de la délégation de l’organisation pour l’océan Indien. « Nous sommes en lien avec la Croix-Rouge mozambicaine et la Fédération internationale de la Croix-Rouge pour déployer, ici aussi, un soutien si nécessaire, sans doute à partir de nos entrepôts de La Réunion ou, peut-être, via certains autres, puisque nous en avons onze au total dans la zone océan Indien », explique celui-ci à RFI.