Initialement, les ministres des Affaires étrangères de huit pays de la Corne de l’Afrique y étaient conviés. Finalement, seuls les ambassadeurs ont fait le déplacement, et encore l’Érythrée, pourtant proche de Pékin, n’a pas donné suite à l’invitation.
Tel est le résultat mitigé de cette conférence de paix chinoise aux contours flous. Si flous que même les conflits régionaux n’ont pas été évoqués. Pas question par exemple de proposer une médiation pour la guerre civile éthiopienne, a déclaré l’envoyé spécial chinois pour la Corne de l’Afrique, Xue Bing, qui a pris son poste en février.
« Un galop d’essai » pour la Chine
Cette première conférence permet surtout d’essuyer les plâtres. C’est « un galop d’essai » pour la Chine, a concédé Xue Bing. L’envoyé spécial doit résoudre une nouvelle contradiction de la diplomatie chinoise. Il prétend qu’à la fois la Chine à un rôle à jouer pour maintenir la paix dans la région, et qu’à la fois il rejette les ingérences extérieures imposées à la Corne de l’Afrique. Les pays de la Corne et l’envoyé spécial chinois ont assuré qu’ils se réuniraient deux fois par an.