De son vrai nom Serigne Mouhamadou Abdoulaye Diakhaté, est le fils du célèbre acteur Bass Diakhaté, plus connu sous le diminutif de « Black Superman ». Son objectif est d’apporter du sang neuf à la musique sénégalaise, à travers un nouveau style qu’il entend montrer sur scène et conquérir le monde.
L’artiste producteur et scénariste embrasse un genre musical qui le rend spécial. Il vient de sortir le week-end dernier un opus intitulé “Diog Setal”, qui sensibilise à l’importance de la propreté dans une société en mutation ; « Xeyou ndaw yi », qui est une allégation en faveur de l’emploi des jeunes et « Menn mi », où il invite les gens à partager leurs connaissances.
Qui est Serigne Modou Diakhaté ?
Je suis un entrepreneur acharné, né, élevé et qui a fait ses humanités au Sénégal et qui évolue dans le domaine de l’audiovisuel. Je suis compositeur et artiste multidisciplinaire. J’ai fait du théâtre, du cinéma et de la musique. J’ai fait mes études supérieures ici à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, à la Faculté des Lettres dont j’ai obtenu une licence d’anglais.
Aujourd’hui, je me consacre entièrement à l’art, plus spécifiquement à la musique.
Pourquoi la musique et pas le théâtre comme ton père Bass Diakhaté ?
Les décisions que nous prenons font de nous ce que nous sommes. J’ai choisi la musique car cela a toujours été une passion, un rêve pour moi de devenir musicien, même si je joue du théâtre en écrivant des pièces. Il est vrai que mon père est connu sur le sujet comme un humoriste très célèbre que vous connaissez tous. Mais être le fils de Bass Diakhate ne signifie pas nécessairement que vous devez être un acteur comme lui. Je l’ai déjà dit, devenir musicien chanteur a toujours été mon objectif et je suis dans cette dynamique.
Par contre, je suis très fier de mon père qui a su écrire les plus belles lettres de noblesse du théâtre sénégalais.
Comment êtes-vous entré dans la musique?
Depuis très longtemps ; J’ai évolué dans ce milieu en fréquentant de nombreux artistes, l’Orchestre National du Sénégal également. J’ai accompagné de nombreux artistes. J’ai participé aux succès de certains sachant qu’un jour j’allais prendre le micro, non pas pour présenter quelqu’un, mais pour chanter aussi bien qu’eux. La musique fait partie de ma vie et je vais l’exposer aux mélomanes.
Quel est ton style musical ?
Le style musical que je fais est Heavy Metal ou simplement Metal. Le Heavy Metal est parfois transcrit en français. C’est un genre musical dérivé du rock au Royaume-Uni et aux États-Unis à la fin des années 1960. Ce n’est pas le cas.
C’est la raison pour laquelle j’ai innové avec ce style musical aux messages pointus qui touchent la société.
Combien de célibataires avez-vous actuellement ?
Pour être honnête, je n’ai pas encore fait grand-chose. Je viens de commencer ma carrière professionnelle dans la musique. J’ai actuellement cinq célibataires. Tous les trois sont sortis le 19 août 2022. Je travaille actuellement sur un projet d’album qui sortira bientôt et quelques clips en cours de montage. Bientôt vous les aurez sur ma chaîne YouTube.
Comment trouvez-vous la scène musicale sénégalaise ?
Je trouve que la musique au Sénégal est au comble de sa méchanceté. D’abord, pour le strip-tease mbalax. Des femmes nacrées avec des reins qui font n’importe quoi accompagné de paroles obscènes. Vraiment, c’est à assimiler à de la pornographie musicale. Cette promotion de la médiocrité jour et nuit a tué la musique. Deuxièmement, il n’y a plus de travail de forme et de fond sur le texte (à part quelques rappeurs). Parce qu’être artiste au Sénégal c’est facile, parce qu’on arrive avec un single ou un album à succès et le travail s’arrête. Certains disent que les artistes d’aujourd’hui n’ont pas d’expérience qu’ils peuvent transmettre dans le temps. C’est pourquoi les courses sont courtes.
Que prévoyez-vous pour les cinq prochaines années dans la musique ?
Artistiquement, je compte imposer ma musique sur la scène musicale mondiale, à l’instar de Michael Jackson, et poser ensuite les bases d’une industrie musicale digne de ce nom au pays.
