Le 22 février, alors que l’escalade des tensions entre la Russie et l’Ukraine fait craindre au monde un embrasement militaire imminent, le ministère tunisien des Affaires étrangères estimait que la situation était sous contrôle, tout en invitant ses ressortissants en Ukraine a demeurer en contact avec la chancellerie tunisienne à Moscou.
Moins de 48 heures après cet avis, les premiers tirs provoquent la panique au sein de la communauté tunisienne. Ils sont 1 500, principalement des étudiants, à se sentir livrés à eux-mêmes, au cœur d’une guerre qui ne les concernent pas.
Certains ont été rapatriés par précaution par leurs familles, mais la plupart sont restés chez eux à Odessa et Kharkiv, deux villes ciblées par les premiers tirs russes, selon Tarek Aloui, président de l’Association des Tunisiens d’Ukraine, qui insiste sur la nécessité d’un rapatriement rapide vers la Tunisie.