Sainte Joséphine Bakhita, L’Étonnante Inspiration D’Une Styliste Ivoirienne

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« Partager un de peu de Sainte Joséphine Bakhita », Ursuline Begorre, 48 ans, styliste et accessoiriste de mode, en fait une priorité depuis quelques années. « Sa résilience, son sourire, et la grâce de la compassion sont les vertus de cette sainte africaine qui me booste. Pour moi c’est essentiel ! » assure-t-elle. Une esclave devenue religieuse puis canonisée en 2000, telle est l’étonnante inspiration de la styliste ivoirienne.

Dans le salon de son appartement situé dans la commune de Cocody à Abidjan, un grand tableau de sainte Joséphine Bakhita accueille les visiteurs, tandis que sur la table centrale, sont posés plusieurs sacs avec l’image de la sainte d’origine soudanaise. « Ici c’est « maisons Bakhita », souligne-t-elle avec enthousiasme, en référence au nom qu’elle a donné à sa page Facebook.

Depuis quelques jours, Ursuline Begorre peaufine une nouvelle collection Bakhita pour une exposition qui réunira plusieurs stylistes et accessoiristes chrétiennes le 1er octobre à Abidjan. « Tous les bijoux que je vendrai porteront la marque de sainte Bakhita, précise-t-elle. Chaque boucle ou bague sera faite avec une lettre de son nom. Ainsi chacun partira avec une vertu de la sainte. »

Spiritualité de la beauté et de la pureté
L’histoire d’Ursuline Begorre avec sainte Joséphine Bakhita commence en 2015 à Abidjan. La styliste qui vit en France où elle a fondé une ONG en 2006, est blessée par les oppositions aux projets de développement qu’elle réalise à Sanguouiné, son village dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Elle décide alors de tout arrêter pour chercher des réponses à cette hostilité auprès de Dieu. Au même moment, sa paroisse veut construire une chapelle dédiée à sainte Joséphine Bakhita et Ursuline Begorre est cooptée pour être membre de l’organisation des festivités.

« Nous avons regardé un film sur sa vie et c’est là que j’ai reçu cette grâce de magnifier Dieu à travers elle, confie la styliste. Moi, j’étais une femme blessée et elle était vraiment un exemple qui m’a fait comprendre beaucoup de choses. » A lire aussi: Sainte Joséphine Bakhita, l’esclave devenue sainte

Titulaire d’un diplôme en communication, elle décide de se reconvertir dans ce qu’elle appelle « la spiritualité de la beauté et la pureté » pour se redonner vie. « J’ai commencé à faire les choses de mes mains, embellir d’abord mon appartement qui était le bureau de mon ONG » explique-t-elle. Encouragée par ses amis qui ont été séduits et la sollicitent, « cette « thérapie » par l’embellissement et la prière a permis de réparer ce qui était cassé en moi et en eux aussi. »

Projets de développement
En plus de la décoration d’intérieur, Ursuline Begorre confectionne des collections de bijoux, sacs et plusieurs accessoires de beauté qu’elle vend en ligne ou à des expositions. « Avant de faire une nouvelle collection je m’inspire de la Bible et je fais d’abord mon rosaire pour demander à la Vierge et l’Esprit Saint de m’éclairer. »

« Grâce à la vertu de compassion de l’esclave devenue sainte », Mme Begorre a aussi repris ses projets de développement dans son village où elle se rend plus souvent pour partager la parole de Dieu et les vertus de sainte Bakhita.

SourceLa croix
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