Fatoumata Binetou Guèye, Rappeuse : Queen Dollars Rêve D’Étoiles

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Bon sang ne saurait mentir. Fille d’un producteur de musique, Fatoumata Binetou Guèye a grandi dans un environnement fortement musicalisé. «Il a produit El Hadji Ndiaye et Alioune Mbaye Nder», dit-elle. Les bruits des instruments l’ont bercée, les «sons» de ses frères rappeurs ont allumé une passion chez cette jeune fille. Elle n’était pas encore Queen Dollars, mais une simple petite fille innocente touchée par les influences familiales. Il y a surtout son grand-frère, Young Ziz, qui l’a initiée à la composition.

Dans la foulée, il y a eu un concert qu’il a organisé en 2014 et qui a réveillé définitivement cette passion enfouie. Elle dit : «Je me suis lancée lors d’un concert organisé par mon frère. C’était du «brut», j’ai dû répéter le son pendant deux mois. C’était Sdf. J’étais une petite fille. J’ai assuré le show, alors qu’au moment de monter sur l’estrade, il y avait une femme qui m’avait bloquée. Après ma prestation, le public m’a ramenée chez moi. Le concert a pris fin avec moi…» Elle naît musicalement ce jour-là. En 2017, elle lance sa carrière musicale solo. Dans un milieu hip-hop «testostéroné», Queen Dollars se crée sa propre voie. Elle «américanise» son style : tenues provoc, accent anglais pour coller à son nom de scène. Presque déroutant. «Non du tout ! Je ne suis pas dans la vulgarité. C’est juste un accoutrement scénique et les gens adorent ça. On peut porter une tenue sexy mais très classe», précise Queen Dollars. Elle fait du rnb, zouk, salsa, mais le rap est son dada. «Je ne suis focus que sur la musique. Je ne dors pas, je suis concentrée uniquement sur ma carrière», dit Fatoumata Binetou Guèye. A son actif, il y a les singles Sans domicile fixe (2017), Dollars, No Love (2018), Dangerous Girl, suivi d’un clip vidéo. Elle écrit une nouvelle page de sa jeune carrière avec la sortie de son Ep, intitulé Level, composé de titres comme Chocolate, Promo canapé, Sama Yonn, Ritambalé. Queen Dollars, née en 1995, s’intéresse à des sujets de son temps en évoquant les dérives des réseaux sociaux.

Depuis quelques semaines, elle prépare le tournage du clip Tioukouté. Cette œuvre musicale va traiter des tumultes qui entourent les relations amoureuses, les histoires d’infidélité dans les couples. «Cela va faire un tabac. Cette vidéo va faire jaser parce qu’on va évoquer les relations amoureuses dans tous les sens. La finalité, c’est de montrer qu’une femme doit pouvoir gérer son mec», assure la chanteuse.

Aujourd’hui, elle est sûre que ce hit fera une entrée fracassante dans le milieu du rap galsen. En attendant l’arrivée d’un album, Queen Dollars entretient ses rêves. Mais il y a celui qu’elle ne pourra jamais réaliser : «J’aurais aimé faire un duo avec Michael Jackson, qui est mon idole.»

Mais, elle peut poursuivre le deuxième : «Ce sera super de le faire avec Beyonce. Je l’adore, elle est extra. Elle a raflé les derniers Awards…» Pourquoi pas au Sénégal ? «Pas encore ! Moi, je suis artisane de mon propre succès.» Il y a aussi ses ambitions qui la poussent «à investir tout dans sa carrière» : «Je veux aller toujours plus haut dans la musique. Je n’ai pas de limite.

Je rêve aussi de disque d’or et de platine. Je veux parcourir le monde entier et prouver mon talent.» Pour montrer que vous êtes une «Queen» ? «Pour montrer que je suis la Linguère, la tête de file ou d’affiche», sourit-elle.

A 28 ans, elle suit sa voie en chauffant les cabarets, les boîtes de nuit, les showcases, participe aux manifestations culturelles pour porter «au plus haut» la musique sénégalaise, afin de concrétiser cette passion.

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