Hamady Gaye est issu d’une famille de bijoutiers. Il a commencé son apprentissage à sept, huit ans. Dans l’atelier familial, son père lui transmet la technique du filigrane. Son métier le rend heureux, mais Hamady Gaye rêve d’ailleurs, partir pour acquérir plus de connaissances ainsi que montrer son savoir-faire. Mais quand il arrive en France, cela ne se passe pas comme il l’a imaginé.
“ Dans les familles de bijoutiers, nous n’imaginons pas les difficultés quand nous quittons l’Afrique. En arrivant en France, vous n’existez pas ! Votre métier ne sert à rien. Il faut tout recommencer. Je suis allé à Pôle emploi. Quand j’ai dit que j’étais bijoutier, on m’a demandé quelle école j’avais faite. J’ai expliqué mon parcours. On m’a dit d’oublier. Pour travailler en France, on m’a proposé une formation d’agent d’entretien ou d’agent de sécurité incendie. Comme cela à avoir avec le feu, ce n’est pas loin de mon métier de bijoutier, j’ai choisi ce domaine-là. »
n 2013, Hamady Gaye ouvre une boutique mais aussi son atelier à Paris pour retrouver son métier et transmettre à des jeunes étudiants en joaillerie son savoir-faire.