« Il y a très peu de femmes maâlems. Vous pouvez les compter sur les doigts d’une main », a déclaré Hind Ennaira à 42mag.fr lors du Festival Gnaoua et Musiques du Monde à Essaouira, au Maroc, le mois dernier.
« D’habitude, les femmes sont dans lilas (rituels musicaux toute la nuit) s’occupant des hommes qui jouent de la musique. »
L’artiste de 26 ans est née à Essaouira et a appris seule à jouer de l’instrument traditionnel guembri.
Ses parents ne font pas partie des Gnaoua, le groupe ethnique issu de personnes amenées en Afrique du Nord depuis la région du Sahel comme esclaves. Ennaira croit que la musique Gnaoua va au-delà de la communauté qui l’a créée.
« Cette musique est transcendante. Même si les gens ne comprennent pas la langue, elle vous plonge vraiment dans son atmosphère. C’est le guembri qui fait tout », explique-t-elle.