Elle Crée Des Vêtements De Son Afrique Natale À Normétal

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Il s’agit des créations d’Aminata Kone, originaire du Burkina Faso, qui est établie dans la région depuis 2011. Conseillère en gestion de patrimoine chez Desjardins, elle s’est tournée vers cette passion qui lui a été transmise très jeune par sa mère pour répondre d’abord à ses propres besoins.

Quand j’étais petite, ma mère était couturière. Elle est décédée aujourd’hui, mais pendant nos vacances, on allait dans son atelier de couture. C’est là que j’ai vraiment appris, mais je n’étais pas très bonne, raconte-t-elle.

Arrivée au Canada, surtout à Normétal où on est un peu loin de tout, je voulais continuer à porter mes habits africains. C’est ce qui m’a poussée à me perfectionner, à faire la coupe, à faire mes coutures. J’ai commencé par mes propres robes.

Mme Kone crée des vêtements féminins de design africain et des accessoires avec le koko dunda, un tissu aux motifs uniques qu’elle fait venir de sa ville natale, Bobo Dioulasso, et qui l’inspire dans ses créations.

« Ce tissu est spécial parce que c’est vraiment des femmes et des hommes démunis qui ont commencé à faire ça. Ils prenaient un tissu très très simple, moins cher, et ils mettaient de la teinture. C’est la manière de mettre la teinture qui fait vraiment le wow! parce que ça donne beaucoup de couleurs, des motifs qu’on ne trouve pas ailleurs. C’est ce tissu qui m’a accrochée et qui m’a fait vraiment vouloir l’amener ici », explique Aminata Kone.

Partager sa culture
Invitée à participer à trois défilés de mode en moins d’an, Aminata Kone partage maintenant fièrement sa culture sous la marque Infinity Mode.

Le koko dunda est presque toujours présent, mais parfois, ce sont des bijoux ou des motifs africains qui viennent ajouter une touche personnelle. Elle vend aussi les chemises pour hommes créées par son cousin au Burkina Faso, à partir de sa boutique en ligne qui possède sa page Facebook.

De plus en plus, j’ai commencé à faire des culottes, des pantalons et maintenant des foulards. L’hiver s’en vient, j’essaie donc de m’adapter. Je fais des foulards doublés, donc de plus en plus, j’essaie d’ajouter des choses qui peuvent intéresser la région, mentionne Mme Kone.

Mes créations ne sont pas du tout réservées aux Africains, j’ai beaucoup plus de clientèle québécoise. C’est une fierté. C’est notre identité. Et ça amène de la couleur en Abitibi, parce qu’ici, les couleurs sont assez neutres. Nous, on adore les couleurs, souligne-t-elle.

Plus qu’un passe-temps?
La couture est d’abord une façon de s’évader de son quotidien dans le secteur financier. Mais Aminata Kone ne cache pas qu’elle aimerait bien en vivre un jour.

C’est vraiment une passion, j’adore ça. Si les gens s’intéressent à mes créations, c’est sûr que j’aimerais qu’un moment donné, ce soit plus gros. On cherche tous à être autonome financièrement et avoir le temps aussi. Mais en même temps, ça me fait un peu peur, reconnaît-elle.

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