De nouveaux fondements intellectuels pour la démocratie en Afrique

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Est-il possible de réformer l’État hérité de la colonisation et ses institutions de telle manière qu’il contribue de façon décisive à la formation des richesses dont l’Afrique a besoin et à l’épanouissement des droits et libertés de ses communautés et citoyens ? Quelles théories du changement seraient les mieux à même de servir de sous-bassement à une telle tâche historique et quels en seraient les acteurs privilégiés ?

Telles étaient les grandes interrogations au cœur du débat africain au cours du dernier quart du XXe siècle. À l’époque, la plupart des États du continent traversaient une grave crise. Celle-ci n’était pas seulement économique. C’était également une crise de légitimité et une crise de reproduction. Les partis au pouvoir et la plupart des élites dirigeantes étaient discréditées. La tyrannie et la corruption partout sévissaient. Les mécanismes de redistribution étaient bloqués et l’informalisation aussi bien de l’économie que de la vie sociale était en passe de devenir la norme.

De nouvelles lignes de fracture et de conflit étant apparues, la nécessité de libéraliser la vie politique se faisait sentir, et de nouvelles générations cherchaient à mettre fin aux régimes de partis uniques, à l’instabilité institutionnelle et aux dictatures militaires. Mais elles étaient surtout en quête de nouveaux modèles de gouvernement susceptibles de réduire le fossé entre le dynamisme culturel des sociétés d’un côté, et l’atrophie des institutions en charge de la gestion de la chose publique de l’autre.

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