A Billom, près de Clermont-Ferrand, les mamans du Congo répètent sans relâche depuis 5 jours avant leur tournée d’automne. Ce groupe créé par Gladys Samba chante les sujets du quotidien au Congo mais aussi des traditions qui disparaissent. Gladys Samba raconte : « Les berceuses n’étaient plus chantées comme avant. Tout ce que nos mamans ont créé disparaissait. Sans oublier la femme dans notre société, surtout chez nous au Congo, elle n’a pas vraiment sa place dans la société. La femme, on considère que c’est une personne qui reste à la cuisine pour s’occuper des enfants et faire la soupe, c’est tout. C’est là où j’ai senti l’urgence. Je me suis dit « Pourquoi ne pas créer un groupe de femmes et chanter le quotidien de la femme ? » « L’accueil du public nous donne raison » Pour cette tournée, les mamans du Congo ont osé le pari de mélanger chant et musiques traditionnelles africaines avec des sonorités électro. RRobin le beatmaker et Mel Malongo le bassiste de jazz ont été séduits par ce projet qui devrait parler à toutes les générations. RRobin explique : « Le résultat montre que c’est bien adapté. C’est un travail qui n’est pas évident du tout, de mélanger la musique de Gladys et la mienne, mais l’accueil du public nous donne raison, je pense. » Avant d’aller jouer à Lyon, Oslo et Paris, les mamans du Congo se produiront à Billom mercredi 25 octobre au soir, une manière de remercier l’accueil d’une petite ville qui en temps normal, n’aurait jamais eu le budget pour programmer un tel spectacle. Mel Malonga, arrangeur, raconte : « Moi, j’ai des enfants. Au départ, quand Gladys chantait ses morceaux, ils écoutaient sans écouter. Dès que ça s’est mélangé avec l’électro, ils se sont rendu compte de la beauté de ce que leur maman chantait. » Ce concert de sortie de résidence se tiendra à 19 heures au Moulin de l’Etang de Billom. L’entrée est libre.
