Ce dimanche 30 juin, les Français et Françaises ont été appelés aux urnes dans le cadre des élections législatives anticipées déclenchées à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron le 9 juin dernier.
Après une campagne à vive allure et parsemée de rebondissements, les Français ont tranché. Le Rassemblement national de Jordan Bardella est arrivé en tête de ce premier tour des élections législatives anticipées avec 34% des voix. Le Nouveau Front populaire décroche quant à lui 28,1% des votes. La majorité présidentielle obtient 20,3% des voix. Découvrez les dernières informations sur ce scrutin très important :
23h54: Le Premier ministre Gabriel Attal (Ensemble) en tête dans les Hauts-de-Seine
Le Premier ministre Gabriel Attal est arrivé dimanche en tête du premier tour des élections législatives anticipées dimanche dans les Hauts-de-Seine, selon les résultats partiels du ministère de l’Intérieur.
M. Attal a récolté 43,93% des suffrages dans la 10e circonscription du département, devançant de près de huit points la candidate du Nouveau Front populaire, Cécile Soubelet, qui a en obtenu 35,64%, selon ces résultats fondés sur 92,3% des bulletins dépouillés.
22h21 : Elisabeth Borne (Ensemble) deuxième derrière le candidat RN
L’ancienne Première ministre Elisabeth Borne (Ensemble) est arrivée en deuxième position derrière le candidat RN Nicolas Calbrix, selon des résultats définitifs du ministère de l’Intérieur.
Elisabeth Borne s’est qualifiée pour le deuxième tour des élections législatives avec 28,93% des voix, derrière le candidat du RN (36,26%). Le candidat NFP Noé Gauchard est arrivé troisième avec 23,16% des suffrages exprimés.
En 2022, la députée sortante ne s’en était sortie qu’avec 52,5% devant le jeune candidat insoumis avant d’entrer à Matignon.
22h16 : « Pas une voix ne doit aller » à l’extrême droite, clame le Premier ministre Gabriel Attal
« Pas une voix ne doit aller » à l’extrême droite, a clamé le Premier ministre lors d’une déclaration à la presse.
« La leçon de ce soir, c’est que l’extrême droite est aux portes du pouvoir » et « donc notre objectif est clair: empêcher le Rassemblement national d’avoir une majorité absolue au second tour », a-t-il déclaré. Il a appelé au « désistement de nos candidats dont le maintien en troisième position aurait fait élire un député Rassemblement national face à un autre candidat qui défend comme nous les valeurs de la République ».
21h54: Marion Maréchal appelle les candidats LR à se désister au second tour
L’eurodéputée ex-Reconquête Marion Maréchal, alliée au Rassemblement national, a estimé dimanche que la majorité absolue était « possible » mais « pas encore acquise », et appelé les candidats de droite à faire barrage à la « coalition d’extrême gauche ».
« Il y a aujourd’hui des candidats LR qui vont pouvoir se maintenir au second tour, des candidats LR qui n’ont pas voulu faire l’union au premier tour. Il est de leur responsabilité de ne pas se maintenir à l’occasion de ce deuxième tour pour ne pas risquer (…) de favoriser et de faire le lit, aujourd’hui, de cette coalition d’extrême gauche », a-t-elle dit sur BFMTV.
21h28: Glucksmann veut éviter « une catastrophe »
Raphaël Glucksmann a à son tour appelé les candidats de son parti arrivés en troisième position à se retirer pour faire barrage au RN. « Nous avons sept jours pour éviter à la France une catastrophe », a-t-il lancé.
21h20: François Hollande tacle Emmanuel Macron
L’ancien président de la République François Hollande a pris la parole dans la soirée. Il en a profité pour tacler son successeur Emmanuel Macron. « Le président de la République paraît effacé. La majorité est en lambeaux », a-t-il lancé. Il s’est également étonné face aux discours du RN de ce dimanche soir. Marine Le Pen et Jordan Bardella parlent « comme s’ils avaient déjà gagné », selon Hollande.
21h13: le RN obtiendrait une large majorité relative, voire une majorité absolue, selon quatre projections en sièges
Arrivé nettement en tête au premier tour des élections législatives, le Rassemblement national et ses alliés pourraient obtenir une large majorité relative à l’Assemblée nationale, voire un majorité absolue, selon les projections de trois instituts de sondages qui leur prédisent entre 240 et 310 sièges.
Le parti de Jordan Bardella et ses alliés emmenés par Eric Ciotti disposeraient d’une majorité relative de 230 à 280 sièges selon Ipsos, et de 240 à 270 sièges d’après l’Ifop, tandis que Elabe entrevoit la possibilité d’une majorité absolue avec 260 à 310 députés d’extrême droite, tout comme OpinionWay avec une fourchette de 250 à 300 élus.
La gauche unie sous la bannière « Nouveau Front populaire » n’est donnée en progression que par l’Ifop, avec 180 à 200 sièges contre 150 dans l’Assemblée sortante. Les autres projections lui prédisent 125 à 165 députés (Ipsos), entre 130 et 170 (Opinion Way) et 115 à 145 élus à l’Assemblée (Elabe).
Tous les instituts de sondages actent en revanche la déroute du camp présidentiel: la coalition « Ensemble pour la République » est créditée au mieux de 90 à 120 sièges par Elabe, contre environ 250 sortants. La débâcle serait même pire à en croire Ipsos (70 à 100), OpinionWay (65 à 105) et Ifop (60 à 90).
Relégués loin derrière, Les Républicains qui n’ont pas suivi Eric Ciotti perdraient eux aussi une partie de leur soixantaine de députés sortants. Dans le meilleur des cas, Ipsos leur donne 40 à 60 sièges, les trois autres instituts entre 30 et 50.
21h05: Eric Ciotti s’exprime
« Les Français ont exprimé leur volonté de changement », a lancé Eric Ciotti. « L’union inédite et historique que nous avons batie avec Jordan Bardella a mis fin à des années d’immobilisme qui plaçait la droite en position de spectateur du déclin français. Oui, ce soir, la victoire est en vue. (…) L’heure est grave ce soir car la France, la démocratie et nos institutions pourraient être péril si l’extrême gauche s’accaparait le pouvoir. »
21h02: La majorité présidentielle veut que ses candidats en troisième position se retirent pour faire barrage à l’extrême droite
Dans un communiqué, Ensemble a appelé ses candidats arrivés en troisième position à se retirer de la course électorale « au profit des candidats en mesure de battre le Rassemblement national et avec qui nous partageons l’essentiel: les valeurs de la République ».
20h50 : Fabien Roussel éliminé dès le premier tour
Le président du parti communiste français a annoncé être éliminé dès le premier tour de ces élections législatives. C’est un candidat du RN qui a été élu.
20h40: « La semaine qui commence sera déterminante pour l’avenir de notre pays »
Edouard Philippe a à son tour pris la parole. « Pour le second tour, j’appelle à voter bien entendu pour les candidats Renaissance, Horizons et Modem qui demeurent en liste », a rappelé l’ancien Premier ministre. « Aucune voix ne doit aller aux candidats du RN ou de La France Insoumise, avec lesquels nous ne partageons pas les mêmes valeurs. » Il a dès lors appelé les candidats « Horizons » à se retirer de la course s’ils arrivent troisième pour laisser la place au candidat démocratique face à un parti extrême.
20h32: Jordan Bardella prend la parole
Le président du RN, qui est arrivé en tête de ce premier tour des législatives, a pris la parole à 20h30. « Ce dimanche 30 juin, le peuple français a répondu à l’appel des urnes avec la participation la plus importante depuis 40 ans. Les Français ont fait honneur à notre démocratie et je tiens à les en remercier. Ils ont rendu un verdict sans appel et confirmé leur volonté de changement. En permettant aux candidats du RN d’accéder au second tour dans un maximum de circonscriptions, ils ont fait naître un vent d’espoir dans le pays. (…) Le camp présidentiel n’est plus en position de l’emporter. Le score élevé de l’extrême gauche suscite une vive inquiétude. »
Pour Jordan Bardella, une victoire du Nouveau Front populaire mènerait à une véritable « insurrection ». « Dimanche prochain, si les électeurs nous donnent une majorité absolue, j’entends être le Premier ministre de tous les Français, le Premier ministre du quotidien, celui qui mènera au rétablissement de l’ordre. J’entends être un Premier ministre de cohabitation, mais intransigeant sur la politique que nous mettrons en oeuvre. »
20h15: Jean-Luc Mélenchon s’exprime
« Le pays a été mis tout soudain au défi d’une dissolution précipitée. Le président Macron pensait enfermer à nouveau l’opinion dans le choix étouffant dont plus personne ne veut: lui ou le RN. Un vote massif a déjoué le piège qui était tendu au pays. Ce vote a infligé une lourde et indiscutable défaite au président, à ses candidats et à la majorité présidentielle. M. Attal ne sera plus Premier ministre. (…) Il faut souligner que le progrès considérable du retour aux urnes se réalise, grâce à l’engagement de la jeunesse et des quartiers populaires. A présent, nous allons vers un deuxième tour d’une exceptionnelle intensité. Il faut donner une majorité absolue au Nouveau Front populaire car il est la seule alternative. Il ne s’agit pas seulement de voter contre le RN mais de voter pour un autre futur. »
« Conformément à nos principes, nulle part nous ne permettrons au RN de l’emporter, et c’est pourquoi (…) dans le cas où nous serons arrivés en 3e position, nous retirerons notre candidature. En toutes circonstances, notre consigne est claire : pas une voix de plus pour le RN. »
20h08: Marine Le Pen s’exprime
L’ancienne présidente du parti d’extrême droite, qui est d’ores et déjà élue députée, a été la première à prendre la parole après l’annonce des résultats en France. « Les Français ont placé le RN en tête et ont pratiquement effacé le bloc macroniste. Je me félicite de la participation si élevée qui donne une force particulière aux résultats de ce soir », a lancé Marine Le Pen. « Rien n’est toutefois gagné et le second tour sera déterminant, pour éviter au pays de tomber entre les mains d’une coalition Nupes 2, qui imposerait Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre. Il nous faut une majorité absolue pour que Jordan Bardella soit nommé Premier ministre la semaine prochaine par Emmanuel Macron. »
20h05: Emmanuel Macron a réagi face à ces résultats
Emmanuel Macron a appelé dimanche à un « large rassemblement » au second tour des législatives face au Rassemblement national, saluant une « volonté de clarifier la situation politique » exprimée au premier tour.
« Face au Rassemblement national, l’heure est à un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour », a dit le président de la République dans une déclaration écrite.
« La participation élevée au premier tour (..) témoigne de l’importance de ce vote pour tous nos compatriotes et de la volonté de clarifier la situation politique. Leur choix démocratique nous oblige », a-t-il ajouté.
20h : Découvrez les résultats officiels de ces élections législatives françaises 2024
Ca y est ! Les résultats sont tombés. Comme le prédisaient les premières estimations, le Rassemblement national arrive en tête de ce premier tour avec 34% des votes. Le Nouveau Front populaire décroche quant à lui 28,1%. La majorité présidentielle, 20,3%. « C’est un moment historique. Nous n’avions jamais connu ça », a commenté Alain Duhamel sur BFMTV, en soulignant le succès du Rassemblement national qui pourrait décrocher la majorité absolue au terme du deuxième tour.