Divine. Il se prénomme Divine. C’est le prénom que lui a donné sa mère au terme d’une grossesse de dix mois. « Elle ne savait pas si j’étais vivant ou non dans son ventre. » Dix mois de douleurs qu’elle a vécus comme une épreuve envoyée par Dieu. « Divine », c’est aussi le titre de la première chanson du premier album de Rema, « Rave & Roses » (Universal). Car, à la scène, Divine s’appelle Rema.
Ce Nigérian de 21 ans est la nouvelle fleur de l’afrobeats, terme qui désigne la pop de l’Afrique de l’Ouest. Les potentialités industrielles de ce genre musical sont assez divines pour qu’entre 2016 et 2019, Sony, Universal et Warner soient venus successivement s’établir à Lagos, capitale du Nigeria. En mars 2022, un Top 50 afrobeats voyait même le jour dans le magazine américain « Billboard ». On y retrouve les trentenaires Burna Boy ou Wizkid. Et le divin Rema, avec ses joues de chérubin réfléchi.
« Ma douce collabo », dit-il galamment à sa bien-aimée, dans la chanson « Dirty ». La première fois que l’Occident a entendu parler de Rema, c’était, en 2019, quand Barack Obama sélectionnait son titre « Iron Man » dans sa playlist d’été. Rema l’en a remercié dans ce tweet, de puissance à puissance :
« Merci Obama de voir dans “Iron Man” ce que j’y vois, beaucoup de “niggaz” ne l’ont pas fait. »
