A l’heure où l’armée russe se déploie en Ukraine, les perspectives d’une chute de production des céréales font craindre une flambée des prix, alors que plusieurs pays africains importent l’essentiel de leur blé de ces deux pays aujourd’hui en guerre. L’Egypte importe près de 90 % de son blé de Russie et d’Ukraine, la Libye importe 43 % de sa consommation totale de blé d’Ukraine et le Kenya importe l’équivalent de 75 % de son blé d’Ukraine et de Russie, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
La Russie est aujourd’hui le 1er exportateur de blé au monde et, avec 18 millions de tonnes métriques de blé exportées en 2020, l’Ukraine était le 5e exportateur. Or, sitôt entamé, le conflit russo-ukrainien a provoqué la hausse vertigineuse du prix du blé. Sur Euronext, le prix de la tonne de blé meunier s’est envolé pour atteindre 344 euros le 24 février (+12% en moins de 24 heures).