Tout remonte à 1896 quand le roi Ménélik II réussit à battre l’armée italienne venue coloniser l’Éthiopie. Après avoir repoussé l’envahisseur transalpin, momentanément, car Mussolini essayera à nouveau de conquérir le pays en 1935, il assoit l’indépendance de son pays en adoptant un an plus tard un drapeau national qu’il dessine lui-même.
Il choisit ces 3 couleurs comme autant de symboles forts. Le vert, c’est celui de la végétation luxuriante, de la fertilité de la terre, mais aussi de l’espoir. Le rouge, c’est celui du sang versé pour défendre l’Éthiopie, celui aussi des esclaves, la couleur qui incarne le courage et la lutte pour la liberté. Le jaune, enfin, c’est la lumière, le soleil, les richesses à commencer par l’or que les colons sont souvent venus piller.
Et c’est parce qu’il est parvenu à repousser ces colons, que Ménélik II est devenu un symbole de la libération dans toute l’Afrique, un pionnier de l’indépendance. C’est donc en hommage que d’autres pays ont adopté les mêmes 3 couleurs que l’Éthiopie. Cela a commencé en 1957 par le Ghana et onze autres pays qui ont fait le même choix. Et cela s’est même répandu au-delà de l’Afrique, puisque le rouge, le jaune et le vert éthiopiens sont devenus aussi les couleurs officielles du mouvement rasta, le mouvement cher à Bob Marley.